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Pourtant Cohons ne rentre véritablement dans l’histoire qu’au XIIe siècle, avec une  seigneurie laïque entre les maisons de Montsaugeon et de Tilchâtel. Vers la fin du XIIe siècle, Guy de Tilchâtel vend tous ses droits et possessions au Chapitre de Langres.

Le reste de la seigneurie appartient en 1214 à Rainaud, chevalier de Cohons, qui donne à l’abbaye d’Auberive le droit de pâturage sur tout le territoire de Cohons et de Germaines et à l’évêque de Langres tous ses biens à Montsaugeon.

 

Après sa mort en 1224, sa fille Marguerite, mariée avec Rénier de Nogent hérite de cette portion de seigneurie laïque. Rénier fait reconstruire l’ancien donjon des sires de Tilchâtel sous l’église de Cohons qu’il appelle « Tour Neuve », et agrandit cette maison-forte de fossés abritant des bâtiments pour ses hommes du village. Mais ces ouvrages dépassent d’un pied dans le terrain du Chapitre (soit env. 30 cm) en empiétant sur le cimetière, et donc sur les droits des chanoines. C’est pourquoi en 1228, Rénier est condamné par sentence épiscopale à détruire tous les ouvrages commencés.

 

Après 1250,  l’évêque de Langres devient progressivement le principal seigneur à Cohons, où il possède des droits très étendus alors que le Chapitre de Langres percevait seul les dîmes dans une grange dîmeresse (qui restera longtemps au milieu et en contrebas de la Rue Carron-Maire).

L’évêque installe ses instruments du pouvoir et en premier lieu une tour (ou donjon) dans la prairie latérale au village, encore appelée avec un ensemble de bâtiments. On peut apercevoir aujourd’hui sur la gauche à mi-parcours du Sentier de la Ruelle la ferme  actuelle appelée « Ferme de la Tour », qui en indique l’emplacement.

 

Il fait construire un four banal (aujourd’hui détruit dans le bas de la cour de l’école). Il possède également « le moulin du Doyen » (moulin du Mai) et le « moulin sous l’étang » (dit le moulin du Foultot après 1480.  L’évêque de Langres qui était haut justicier à Cohons avait encore institué deux autres sergents  en plus du maire : un doyen et un corvier chargés de faire  respecter ses intérêts à Cohons.

 

Le Chapitre de Langres acquiert entre 1245 et le XVIIIe siècle de nombreuses terres, vignes, prés et chenevières (ou plantations de chanvre) jusque dans le village. Il est à Cohons le plus gros propriétaire foncier après l’évêque, surtout concentré sur la forêt et les terres de Soote.

Pendant la Guerre de Cent ans, la maison-forte de l’évêque fut rasée en 1432, et non reconstruite, avec la maison-forte d’Heuilley-Cotton et tous les châteaux alentours, laissant le village en ruines.

 

Au XVIIe siècle lors de la Guerre de Trente ans, le village eut encore à souffrir des incursions continuelles des troupes de Gallas, du duc de Lorraine et de leurs alliés dans la région langroise, ainsi que de leur cortège habituel d'épisodes de peste et de famine.

Pourtant, le village ancien groupé autour de l’église et de la Fontaine Sainte-Marie sera reconstruit, sous l’administration de maires issus de grandes familles langroises, tels les Girard, les

Du Molinet (seigneurs de Rosoy) et les Voinchet.

 

Le village, qui avait pris de l’extension lors du grand pic de population à la fin du XVIe siècle dans la grande rue de la mairie (Rue Candrée) et dans le quartier du château de Silière, verra une seconde croissance importante aux XVIIIe et XIXe siècles dans la partie basse du village (Rue de Longeau) à une époque où la population est  maximale, culminant à 590 habitants en 1770 et jusqu’à 680 habitants en 1892 (contre seulement 261 habitants au dernier recensement de 2015). 

Village

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